Les dinausaures ont peuplé le sud de l’Argentine

18 Mai

Voici un article qui pourrait interesser qq1 d’entre vous …
C’est dans la zone où j’avais été voir « los gigantes » sur le lac artificiel à une heure de la ville de Neuquen.
Diego dit qu’ils ont sans doute dû découvrir d’autres restes de dinausaures en construisant le barrage, mais n’ont rien dit évidemment … De même pour les exploitations pétrolières dans la région de Neuquen !

http://m.la-croix.com/Ethique/Sciences-Ethique/Sciences/Argentine-la-decouverte-d-un-enorme-dinosaure-en-augure-d-autres-2014-05-17-1152088

El Chocon

8 Oct

En septembre, Nous sommes allés à Cipolletti ( autre ville de la province de Rio negro) qui est une ville à la frontière de la ville de Neuquen et de la province du même nom. C’est une region très pétrolière avec ces quartiers aux maisons plus modernes et plus grandes et ses prix dans les supermarchés quasiment égaux à ceux de Bariloche (qui est assez chère pour son côté touristique). Mais à part ça, la ville de cipolletti (120 000 hbts) ressemble à beaucoup d’autres villes argentines, les rues parallèles / perpendiculaires tous les 100 mètres, les bâtiments très peu élevés et colorés, les rues de certains quartiers encore en terre, quelques lieux aménagés pour sortir courir / faire du sport (mais la vue n’est pas aussi jolie qu’à Bariloche, il faut l’avouer!)
De là, nous avons fait une excursion à El Chocon, là où se trouve la plus grande centrale hydroélectrique de Patagonie, qui retient l’eau venant des montagnes de Bariloche, San Martin de los Andes, etc … mais le plus joli est le lac artificiel qui offre une couleur bleue turquoise et longeant des falaises de couleur rouge, orangé, magnifique … ! On voit que les différentes aires sont passées par là et ont modelé les terres … C’est sur ces mêmes terres que l’ont a aussi retrouvé des traces de dinausaures (dont le plus gros canivore du monde).

La Patagonie n’a pas fini de nous surprendre !

Les baleines

8 Oct

Mi septembre, nous sommes allés voir les grosses baleines avec Diego sur la côte atlantique de l’Argentine, c’était vraiment une très chouette excursion.
Nous avons pris un petit bateau via une agence pour se rapprocher au plus près des baleines (env 10 mètres). Les spécimens que nous avons vu sont des baleines franche australe, pouvant peser jusqu’à 16 mètres de long pour 45 tonnes (un bon bébé quoi !).
Nous avons pu apercevoir 3 baleines en plein ébat amoureux … Une autre nous est passé sous le bateau … De quoi vous faire quelques frissons dans le dos !
Nous avons aussi pu voir des lions de mer, trop marrant, se reposant et prenant le soleil sur une petite plage avant de repartir en chasse de nouriture.
Ce fût une « rencontre » très émouvante et inoubliable !
Le dernier matin, nous nous sommes révéillés avec les dauphins et les baleines jouant à 200 mètres de la plage (remplie de coquillages au passage )! … On a passé la matinée les yeux dans les jumelles, incroyable !

La Patagonie regorge de 1001 découvertes !

Bariloche

1 Oct

Je reviens à ma plume pour vous conter mes quelques dernières aventures.
J’ai donc passė l’hiver argentin à Bariloche au coeur des montagnes enneigées et du froid patagonique.
Je suis installée dans un quartier très joli (et un peu hippie !) avec mon argentin Diego. Les rues sont en terre, les chiens vous courent après à chaque coin de rue et abboient pour vous bercer la nuit. Il y’a aussi 3 chevaux qui se promènent dans les rues et tout le monde les connait ! Des poules, des voisins qui construisent leur maison, le kiosko qui vend les bouteilles de gaz, des vieilles bagnoles à se demander comment elles roulent encore … Et surtout un lac magnifique au bout de la ru, tel est mon quotidien.
J’ai passé la saison à bosser en tant que prof de français particulière et comme serveuse dans des évènements, ainsi va la vie à bariloche, la vie d’amour, d’eau fraîche et de bonheur !

Je vous fait passer quelques photos de mov quartier et de la station de ski dont j’ai pu profiter 2 fois (le prix élevé du pass (50€ la journée) et les jours venteux empêchant un peu d’en profiter plus !).

J’ai laissé Bariloche fin septembre pour 3 mois (1 mois au Mexique et 2 mois en France) pour revenir début janvier et profiter de cet endroit merveilleux et de Diego.

 

 

 

Les voyages ça fait grandir, une évidence…

16 Août

Ps pour commencer : désolée pour cet article imbuvable, mais je n’ai pas pu en écrire moins … je pense que vous le lirez rapidement quand même 😉

Aujourd’hui, c’est encore l’hiver à Bariloche où je suis revenue vivre et je profite de la chaleur de la couette pour vous résumer un peu le quotidien de mes deux mois de vagabondage au nord de l’Argentine, en Bolivie, au sud du Pérou et rapidement au Chili.

Machu Picchu

Je suis revenue fatiguée mais la tête remplie de souvenirs, de rencontres, de découvertes, d’histoire, un peu moins riche du porte-monnaie, mais tellement plus riche de tout ce q ue j’ai pu vivre et cela n’a pas de prix, ni en euros, ni en pesos !
Voyager avec le sac de 50L sur le dos en passant de villes en villes, ce n’est pas le même voyage que la semaine au Club Med comme vous pouvez vous en doutez … ! Ce qui m’a marqué dans ce type de voyage, c’est que l’on passe plus de temps à chercher comment aller d’un point A à un point B, à savoir ce qu’on va manger et à quelle heure (comme tout bon français qui se respecte !), à dénicher un lieu pour dormir (à quel prix?, est-ce que le matelas est confortable ?, y’a t’il l’eau chaude ?, internet ?…) qu’à visiter les lieux-objectifs que l’on veut vraiment voir (Salar d’uyuni, La Paz, Machu Picchu, etc). Mais voilà, atteindre le Machu Picchu ou la mer de sel, ça se mérite !

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Les terminaux de bus sont devenus des lieux familiers, je n’ai malheureusement pas de vidéo, mais ceux-ci valent le coup d’être vécu: imaginez un grand hall avec de chaque côté, toutes les agences de bus (plus ou moins modernes suivant le pays … Bolivie étant en bas du tableau) et vous avancez avec votre « mochilla » (sac à dos) sur le dos et votre petit sac sur le torse (dans lequel, il y’a « tte votre vie »: passeport, carte bleue, téléphone, ipad) et tous les employés des agences vous cri des noms de ville (« a La Paz, a La Paz, a La Paaaaaaaaaz », « Sucre, Sucre, Sucrrrrrrrrre », « a Copa, a copa, a copacabanaaaaaaa ») et si telle est votre destination, vous tournez la tête, demandez le prix, l’heure, etc … Et ainsi de suite jusqu’à trouver un bon compromis entre qualité et prix (en évitant la compagnie la plus pourrie (probabilité plus grande d’accident et fréquentée par des personnes sans commodité chez elles, donc avec odeur tout le voyage! C’est un peu dur ce que je dis, mais c’est pourtant la réalité) mais sans se forcer tout autant à prendre la compagnie la plus chère… On est tout de même des jeunes voyageurs avec petit porte-feuille !). Une idée des prix pour un voyage de 10-12 heures de bus en siège « cama » ( qui se penche à 160 degrés, même si le confort est souvent meilleur en Argentine et moins bon en Bolivie !): 60€ en Argentine, 15€ en Bolivie et 25€ au Pérou. Il faut savoir que les bus en Amérique du sud n’ont rien à envier à Europcar qui peut d’ailleurs aller se brosser ! En effet, ils sont très confortables, avec souvent un repas inclus (du type avion), des couvertures/oreiller, des toilettes dans les trajets les plus longs, etc … Après, il y’a aussi des trajets (en Bolivie par ex) où il faut se battre pour que le chauffeur vous ouvre la porte des WC (le même chauffeur, qui s’arrête au bord de la route et pisse sur le pneu du bus … Ce c****** … Qui ne comprend pas que les filles ne peuvent pas pisser comme ça ! Bref, sur le coup, on a envie d’insulter le chauffeur égoïste de tous les noms, plus tard on en rit … Mais un peu jaune qd même !).

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Les hostels (auberges de jeunesse) sont des lieux où l’on est susceptible de rencontrer d’autres voyageurs, où l’on essaye de negocier le prix (mais cela marche rarement, alors, on passe demander à l’hostel suivant), où l’on veut un bon ptit dej pour un prix correct (et pas seulement un thé avec deux biscottes… Ce qui arrive souvent en Argentine !), on y réclame aussi l’eau chaude (surtout à 4000 m d’altitude où les nuits sont froides) et internet quand c’est possible et réalisable (on n’oublie le wifi quand on est au fin fond du sud Lipez !… facebook continuera bien de fonctionner sans nous qq jours !). La qualité des matelas est aussi à contrôler et vérifier qu’il n’y ait pas de traces de bed-bugs (petites bêtes qui s’infiltrent dans vos vêtements et bagages et peuvent vous coller pdt un an après !). Les chambres loin du bar de l’hostel ou de la rue sont aussi à préférer pour une nuit plus calme (en deux mois de voyage, j’ai dû me coucher maximum 7 jours après 22h … et oui, les voyages, ça fatigue !). Tous ces détails peuvent paraître sans importance et on peut en faire abstraction le temps d’une nuit, mais à changer de lit tous les 2-3 jours, il faut quand même réussir à garder la forme pour utiliser les journées à fond et voir ce que l’on veut voir ! Une idée des prix d’une nuit en dortoir : en Argentine, on dort pour 8-10€, en Bolivie pour 1,50-4€ (8€ à La Paz) et 4-8€ au Pérou, les prix changeant suivant les saisons (ici, plutôt les prix hors saison).

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Se nourir en voyage est aussi un thème important. S’il y’a une cuisine dans l’hostel, cela permet de manger à moindre coût et de partager avec d’autres voyageurs (surtout utile financièrement en Argentine … Où l’on peut aussi de permettre d’arroser le dîner d’un petit vino tinto (rouge) à 5€). En Bolivie par contre, on peut se nourrir très facilement sur les marchés pour moins d’1€ en vérifiant que la cuisinière est propre sur elle et en évitant les plats cuits dans l’huile (qui est la même pour tous les clients de toute la journée). Mais bon, franchement, la cuisine sur le marché est très bonne et si on écoute tout ce qu’on nous dit (ne pas manger dans les marchés, toujours éplucher les légumes, etc …), on ne mange plus rien ou alors on explose son budget en allant dans les restos à touristes (ce qui n’est pas forcément meilleur !). Alors certes, le caca est un peu mou de temps en temps mais perso, je n’ai pas été plus malade que ça (et oui, en voyage, on parle clairement de nos petits problèmes, le chichi est mis de côté, surtout quand on en parle à d’autres francophones … Pouvoir s’exprimer dans sa langue maternelle, ça aide, surtout quand on vit tous les mêmes galères !).

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Lors du voyage, il y’a aussi ces fameuses rencontres, celles qui viennent du monde entier en général (en mettant l’Asie et l’Afrique à part). j’ai rencontré beaucoup de français (couples avec ou sans enfants faisant le tour du monde en un an), d’anglais, d’espagnols, d’hollandais, d’allemands, de ptits suisses, d’américains, d’australiens et d’israéliens (en évitant ces derniers s’ils sont en groupe : leur non-respect du monde qui les entoure est insupportable ! Ils voyagent bcp après leur service militaire et font tout ce qu’ils n’ont pas pu faire pdt leur 2-3 ans de service, commentaire qui se contredit quand on rencontre un/e israélien/ne tout/e seul/e qui est bcp plus ouvert/e !). J’ai aussi croisé pas mal d’Argentins sur mon chemin, ceux-ci sont ceux qui voyagent le plus dans leur propre continent, comme beaucoup, ils remontent jusqu’à la Colombie, voire au Mexique s’ils peuvent. Et tout en voyageant, ils jouent de la guitare dans la rue, vendent des macramés pour payer leur prochain trajet en bus, ils ont toute la « onda » du monde ! J’adore ! J’avoue que ce voyage ailleurs de l’Argentine m’a aidé à apprecier encore plus les Argentins… Qui sont plus ou moins Européens (la moitié a des ancêtres du vieu continent) mais avec beaucoup de bonne humeur et d’envie de parler que nous-même chers européens ! Il est sûr qu’à côté des Boliviens et des Péruviens plus timides, les argentins se remarquent ! J’y ai aussi croiser quelques colombiens et brésiliens à l’accent chantant et vendant le charme de leur pays aux milles fruits, aux plages plus belles les unes que les autres et à la fête nuit et jour… En espérant aller vérifier par moi-même prochainement … !

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Tous ces voyageurs sont ceux que je décris quand je parle que nous vivons tous la même galère sac de 50L sur le dos, mais il y’a aussi des rencontres avec les habitants qui sont tout aussi, voire plus intéressantes que les dernières … Mais malheureusement pas si évidentes que ça à partir du nord argentin jusqu’au Pérou. Ces peuples sont très timides, on a toujours un peu l’impression d’être des extraterrestres quand on dit d’où on vient. certaines personnes n’ont jamais été plus loin que la sortie de leur village et nous, nous arrivons, parlant plusieurs langues, ayant visiter une bonne partie de l’Europe et d’ailleurs, le porte-feuille rempli et sans contrôle des cultures du pays … Pas évident de se sentir à l’aise …

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Beaucoup de souvenirs me reviennent en tête avec un certain respect pour le courage de ces peuples : des femmes portant leur bébé sur le dos avec un grand tissu multicolore et tout sorte de marchandises (paraissant bien lourdes), des enfants faisant leurs besoins dans la rue, des douches dans les marchés (toute personne n’en ayant pas chez elle), la viande étalée sur le carrelage du marché sans glace, les miniers suants dans la pénombre, les « hurleurs de bus » à La Paz (personne secondant le conducteur et gueulant à chaque coin de rue la direction du bus, c’est à lui qu’on paye aussi … Pour le coup, ce dernier n’aurait pas bronché si j’avais pris une photo, mais le trafic des villes est plus rapide que mon appareil photo !).

Il y a aussi les profiteurs du tourisme : on vous inventerait n’importe quoi pour vous vendre la boutique. Mensonges sur mensonges, surtout en Bolivie, il faut payer à l’entrée du musée, mais on ne vous dit pas qu’il faudra payer pour avoir la lumière durant la visite (j’exagère, mais il y’a une part de vérité !)… Bref on pète un câble certaines fois ! Voulant m’acheter des chaussures en cuir, d’après la vendeuse la paire trop petite allait s’agrandir (ok normal pour du cuir!) … et la paire trop grande allait rapticir … « mais bien sûr, et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d’alu ! » Bref, il faut avoir les nerfs solides quand vous faites du shopping dans ces pays !

les deux femmes attendant les camion

les deux femmes attendant les camion

Certaines rencontres touchantes avec de vieilles dames dans leur costumes traditionnels qui travaillent encore dans les champs sous un soleil de plomb … Elle n’ont même pas d’eau potable à boire… Les hommes en général sont plus bavards, les femmes se concentrant sur leur travail et les enfants. Des peuples aussi qui ne vont jamais se plaindre (surtout en Bolivie) du retard du bus, de la fenêtre ouverte qui les gêne, du siège qui ne se penche pas (alors qu’ils ont payé le prix d’un siège inclinable !), etc … Un concept inconnu en Europe … !

Et voilà, je suis revenue à Bariloche, heureuse de pouvoir me poser dans mon petit confort presque européen et heureuse aussi d’avoir fait ce ptit bout de chemin dans quelques pays sud-américains et d’avoir franchi quelques caps toute seule ! Un voyage sac sur le dos qui ouvre les pages de plusieurs autres chapitres je l’espère…

Et je confirme, le voyage, c’est l’école de la vie ! Je suis maintenant au lycée de cette école, vivant dans un quartier éloigné du centre de Bariloche avec les rues en terre (fini les jolies chaussures de ville !), les bouteilles de gaz à changer, les bus rarement à l’heure, etc … Ici, on vit avec un autre temps et avec des valeurs différentes, des valeurs humaines par exemple auxquelles on ne peut pas rester indifférent ! les mots « profiter de la vie » prennent toute leur essence en Argentine !

Nouvelle trouvaille : à ne pas manquer !

13 Août

Je sais que vous n’avez pas le temps en Europe entre le boulot, le ciné, les potes, votre mère à appeler, les apéros, les w-e et les nuits courtes, mais quand même, prenez le temps de fouiller ce site web d’une jeune française (rencontrée par hasard sur un article facebook) partie faire le tour du monde à la rencontre des français vivant à l’étranger.

Ici, son projet (et donc ses raisons de voyage … une façon de mieux comprendre les envies de beaucoup comme moi-même !):

http://allervoirailleurssijysuis.fr/le-projet/

 

Ici, la vidéo sur les français vivant en Argentine :

http://allervoirailleurssijysuis.fr/video-episode-4-les-francais-en-argentine/

Ici, la vidéo sur une française vivant en Bolivie :

http://allervoirailleurssijysuis.fr/video-episode-5-la-francaise-en-bolivie/

Ici, la vidéo sur les français vivant au Pérou :

http://allervoirailleurssijysuis.fr/video-episode-6-les-francais-au-perou/

 

Une fois que vous aurez vu ces trois vidéos, rien ne vous interdit, et au contraire, je vous encourage à parcourir le site web de cette demoiselle très bien fait ! … vous finirez probablement sur le site edreams.com, le calendrier 2014 à la main 😉

 

Sur ce, bonnes découvertes et bons voyages !

Arequipa et le canyon de Colca

11 Août

Dans le bus de nuit pour Arequipa, il y’avait également mes deux compagnons belges (ceux du Machu Picchu). Arrivés à 6h du mat’ à destination, Justine et Sylvain m’embarquent dans leur plan pour filer directement à Cabanaconde à 6h de route dans l’autre sens, village qui donne directement sur le canyon de Colca. Donc après 8h de bus de nuit et un ptit dej’ rapide, on a enchainé sur 6h de route pour atteindre le village en question. Une fois sur place (à peine sortis du bus pour être plus précise), il a fallu payer un droit d’entrée à la zone du canyon (bien sûr si vous n’avez pas de guide, personne ne vous a prévenu avant de monter dans le bus ! Un classique …), 20€ environ le droit d’entrée au canyon pour la semaine. Vous allez me dire, on peut y rentrer par où on veut dans le canyon, donc le seul moyen de contrôler est l’arrivée du bus, mais quand même, en tant que français (ou belge!), il faut gueuler, question de principe !

Après une nuit dans le village surplombant le canyon, tjs avec mes deux compères du plat pays, nous descendons en 5 heures les 3400 mètres de dénivelé. Le paysage est très chouette, très aride aussi, il fait chaud, très chaud, les moustiques nous cherchent et une abeille me pique même la cuisse (j’ai tjs la marque deux mois après!). C’est une région regorgeant de condors également, mais difficiles à capter avec mon petit appareil 😉 En bas nous attendent des thermes naturelles au bord du canyon, de quoi bien nous détendre les jambes ! Nous logeons dans un « lodge » qui n’a de de lodge que le nom !… Du moins, ce n’est pas ce dont je m’imaginais : cabanes aux murs en paille que toute espèce de bestiole peut traverser sans problème, un lit dont le matelas forme une vallée, des draps sales, une porte qui ne se ferme pas bien et qui laisse donc le chien entrer la nuit et dormir sous le lit … bref, j’étais bien contente d’avoir mes boules quiess et mon cache-yeux pour me couper de ce monde là pendant la nuit !
Le lendemain, nous sommes remontés en « camion », c’est ce dernier qui transporte toutes les nécessités (eau, nourriture, matériel, gaz…) à destination des personnes vivant dans le canyon. Les paysans l’utilise au retour afin de transportent leurs récoltes pour les vendre au village. Bon, on bien dû l’attendre 1h30 par rapport à l’heure indiquée, on est quand même au Pérou, ne pas oublier 😉

Une fois revenue à Cabanaconde, j’ai enchainé sur 6h de bus pour revenir à Arequipa, mes amis belges sont quant à eux repartis vers la Bolivie. J’ai passé une journée dans cette jolie ville blanche et j’ai même pu visité le couvent Santa Catalina de nuit. Ce couvent a été construit au XVIème siècle et a toujours été habité par des recluses. Celles-ci n’avaient aucun contact avec le monde extérieur jusqu’en 1970. Aujourd’hui, elles sont une cinquantaine à vivre dans la partie rénovée du couvent. J’ai trouvé ce lieu très beau de par son architecture, ses couleurs, ses jardins, sa spiritualité (surtout de nuit) et sa grandeur (une surface de 20 462 m², une ville dans une ville !). Ce couvent est classé au patrimoine mondial.

Après Arequipa, j’ai filé tout droit vers l’Argentine pour revenir à San Carlos de Bariloche où je suis aujourd’hui pour la saison d’hiver depuis le 10 juin dernier. Un bilan de ce voyage suivra dans un prochain post !

Cuzco et Machu Picchu

30 Juil

Le dimanche 26 mai, je quitte mes amis gaulois avec une petite larme à l’œil (nous avons quand même passé 2 semaines 24h/24 ensemble ! … et de plus, je m’en vais vers une nouvelle aventure seule sans savoir ce qui m’attend vraiment …). Après 3h de trajet, je change de bus à Puno (côté péruvien du lac Titicaca). Ne pouvant pas retirer d’argent au distributeur (moment de stress : pourquoi ma CB ne marche pas au Pérou ? Arghhh…) je change donc un dollar (tjs avoir qq dollars sur soi !) pour aller aux toilettes (ah, quel soulagement !). Les 9 h de bus suivantes sont rythmées par qq pauses pipi (ouf !) et par un boulet de Brésilien (seul autre gringo du bus) qui me drague avec sa chemise à moitié ouverte et un anglais tout pourri ! Bref, il m’a qd même bien servi ce Brésilien pour partager les frais du taxi à l’arrivée à Cuzco ! Pas folle la guêpe 😉 et si ça peut vous rassurer, là, j’ai pu retirer de l’argent ! Ouf !
J’ai donc passé 5 jours à Cuzco dont 2 en excursion au Machu Picchu. Je suis restée dans une auberge de jeunesse très internationale, j’ai donc bcp parlé anglais (même la nana du ptit dej’ faisant un volontariat ne parlait pas espagnol !). Mais j’ai vraiment pu apprécié le lit type IKEA (= de bonne qualité, bien dur et de 100cm de large!)… Ça changeait de la Bolivie… Bon le prix aussi certes (env. 8€ la nuit contre 2-3€ en Bolivie !). La ville de Cuzco est superbe, très bien entretenue, colorée, immeubles coloniaux, petites places, balcons, cafés, marchés, etc … Ambiance très internationale aussi, on y croise même des japonais, jamais vu auparavant dans mon voyage ! (Il faut dire qu’avec le Machu Picchu à côté, ça brasse de la « populasse » comme dirait l’autre avec son « Das Bus »… !). À l’auberge, j’y ai rencontré un norvégien (Knut, comme le petit ours du zoo de Berlin, qui a malheureusement perdu l’âme !) avec qui nous avons décidé de faire l’excursion au Machu Picchu.

Le mercredi matin, nous partons donc avec une agence en mini-bus pour une bonne journée de trajet. On nous avait dit qu’on passerait nous chercher à 7 du mat’, on est venu nous chercher seulement à 8h… Nous sommes arrivés à 16h au début d’une balade pédestre de 2 heures pour rejoindre la ville d’Agua Caliente (le long d’une ligne de chemin de fer dont le train met 30min). Nous nous dépêchons afin d’arriver avant la nuit tombée. Du mini bus, nous sommes 12 personnes, toutes ayant payé leur excursion à un prix différent et à différentes agences (c’est vous dire le nombre d’agences à Cuzco !). Une fois à Agua Caliente, Knut et moi-même avons de la chance car on nous donne le ticket d’entrée au Machu Picchu et celui du train pour revenir le lendemain (celui de la balade faite à pied le jour-même), mais dans le groupe, il manque la moitié des tickets pour la moitié des gens … Organisation à la Péruvienne … Pour rappel, on est quand même dans un lieu qui fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO et qui accueille quasi 4 000 personnes par jour… Certes la Tour-Eiffel en accueille quasi 20 000 par jour, mais quand même, le lieu est internationalement reconnu et mériterait une meilleure organisation … !

De plus, les prix pratiqués sur place sont exorbitants, voyez plutôt : l’entrée au Machu Picchu coute 33€ contre 14,50€ à la Tour Eiffel. Certes, ce qui est rare est cher, mais un lit en dortoir à Cuzco coute 8€ et le triple à Paris … La proportion est inversée dites-donc ! Le train pour aller directement à Agua Caliente de Cuzco coute 85€ aller-retour (ce n’est pas celui que j’ai pris, celui-ci dure 2 heures), le gouvernement a bien compris l’intérêt touristique et commercial du lieu ! … Malgré un cout de vie très faible !

Bref, on évite de trop penser à ce point financier et on se concentre sur ce fameux lieu mystérieux … Le lendemain matin, nous sommes donc partis à 4h30 du mat’ pour monter les 400 m de dénivelés en escalier. Arrivée vers les 6h du mat’, heure d’ouverture du site élevé à 2 400 MANM. Par l’agence, nous avions un tour guidé de 6h30 à 8h30, mais comme on m’avait dit que le plus beau au Machu Picchu était le lever du soleil depuis la terrasse en hauteur, j’ai décidé d’attendre ce moment accompagnée d’un couple de belges de mon bus. C’est vers 7h15 que le soleil a commencé à illuminé ce village du XVème siècle et j’avoue que je n’ai pas été déçue de ne pas faire la visite guidée … Cette lumière illuminant chaque mur de pierre les uns après les autres au cœur d’un cirque montagneux regorgeant de végétation en abondance (climat humide). Nous avons poursuivi notre visite tout seul comme des grands avec Justine et Sylvain (les deux belges) à écouter les différents guides en anglais, espagnol ou français en en lisant nos Lonely Planet et Guide du routard. Et on a capté le principal : le lieu a été découvert au début du XXème siècle par différentes personnes (personne ne sait vraiment qui est le tout premier), dans cette cité Inca vivaient environ 800 personnes sur place, les femmes et les hommes séparés (ne me demandez pas comment ils faisaient des bébés, on a loupé certains passages 😉 ) la ville d’un coté et les terrasses de culture de l’autre (par un système d’irrigation très ingénieux), certaines bâtisses comme les temples religieux et les habitations des riches étaient beaucoup plus poussées dans leur fabrication (pierres taillées très précisément, etc …). Tout le reste que vous pouvez entendre des guides est pure invention de chacun d’entre eux, car il faut bien le dire, on ne sait pas grand chose de ce lieu mythique ! Ah si, une dernière chose sur le nom du site : il vient du quechua (langue des Andes, à ne pas confondre avec la marque de Décathlon !) machu = vieille, et pikchu = sommet.

Après avoir passé la matinée sur le site, nous avons redescendu en 30 minutes chrono les 400 m de dénivelé (bonjour les fourmis dans les pattes !). Ensuite, retour vers Cuzco dans la foulée : 30 minutes de train (avec fenêtres sur le toit, la classe !) pour reprendre le bus et refaire les 7 heures de route (de montagnes avec virages en aiguilles !) dans l’autre sens. Nous sommes arrivés à 22h à l’hôtel, éreintés comme jamais … Un miam-miam, une douche et au lit ! En soit, vous allez me dire 7h de trajet assis, c’est pas trop fatiguant (mais faut voir l’état du bus quand même !), mais ce auquel on ne pense pas, c’est la différence d’altitude qui fait assez mal à la tête (départ du bus à 2000 MANM et Cuzco est à 3400 MANM).

En bref, ce Machu Picchu était un quasi passage obligé, je ne suis pas déçue de l’avoir vu (surtout quand on sait que le monument se dégrade peu à peu à cause du nombre de visiteurs beaucoup trop élevé par rapport à ce que préconise l’UNESCO, qui serait de 500 personnes maxi/jour). Le lieu est tout de même impressionant, la montée des escaliers l’est aussi, c’est peut-être même cette dernière qui m’a donné cette sensation mystérieuse à ma visite. Le lever du soleil a aussi été un chouette moment. Mais sinon, je ne vous cache pas qu’après avoir vu tant de photos, lu tant d’articles sur le coté « arnaque des agences, etc… », payer un prix exorbitant, etc … le mal était déjà un peu fait. Peut-être ne suis-je pas assez branchée « histoires mystiques » … Et pourtant ici en Amérique du sud, les gens apportent beaucoup plus d’importance (que nous Européens) aux astres, à la terre, aux éléments, etc … (Je n’irai pas jusqu’à dire qu’ils apportent plus d’importance à la nature (malgré les paysages magnifiques qui les entourent), car de ce côté là, nous sommes plus respecteux de l’environnement.).

Après ce périple, je suis restée une dernière journée à Cuzco pour profiter des petites ruelles et acheter quelques souvenirs. Le vendredi soir, je suis partie en bus de nuit en direction d’Arequipa (au sud du Pérou).

Copacabana et la Isla del sol sur le lac Titicaca

19 Juil

Copacabana et son nom qui fait rêver … c’est en fait la plage de Rio de Janeiro qui porte le même nom qui fait tant rêver en mode plage, cocktails, belles filles, samba, etc. La Copacabana de Bolivie a aussi son charme, mais pas du même genre … elle présente une jolie place centrale et son église, un marché couvert, un chemin de croix avec vue imprenable sur le lac Titicaca. Nous sommes quand même là sur un lieu mythique de la planète : le lac Titicaca … à 3812 MANM ! On en a tellement entendu parlé qu’on ne réalise même pas qu’il existe réellement ! Mais il faut avouer qu’après un mois et demi de voyage dans les terres, le fait de voir un lac (quasi mer, car on ne voit pas toujours les côtes opposées) et de pouvoir manger du poisson (de la truite), cela fait du bien !

La ville est tout de même hyper touristique et une demi journée suffit pour la visiter et vite embarquer dans un bateau pour l’île du soleil. (je vous passerai l’étape de l’hôtelier qui ne veut pas baisser son prix alors que son lit était pourri, les draps étaient sales, qu’il n’y avait pas d’eau chaude et ni internet ! Oui la Bolivie, nous a fait pousser qq cheveux blancs !). Nous avons donc pris un bateau d’une heure pour nous rendre sur l’île, y marcher jusqu’au nord et dormir sur place. Une fois la horde de touristes semée, l’île nous offre toutes ses splendeurs, sa nature, ses plans de culture, ses animaux (lamas, ânes, moutons …), la vue à 360 degrés sur le lac et les montagnes enneigées en arrière plan … Magnifique ! (Encore un fois, je vous éviterai le passage de l’engueulade avec le type contrôlant les tickets d’accès à l’île … on nous avait vendu un faux ticket pour se faire de l’argent de poche à l’entrée … Ah ces Boliviens, prêts à tout pour arnaquer le touriste naïf …). Arrivés au bout de l’île, nous avons dormi dans un hostel, tous les 3 dans une maisonnette aux murs d’adobe (briques en argile séchées au soleil) recouverts de terre et de paille, c’est précaire, mais je dois vous dire que ça isole bien car on n’a pas eu froid malgré les températures frôlant les 0°C la nuit !

Le lendemain, nous voici de retour à Copacabana, le temps pour moi de faire mes derniers achats de souvenirs en pesos bolivianos et de dire au revoir à mes deux compères, car je prends le bus le lendemain matin pour Cusco au Pérou.

 

 

Sorata

28 Juin

C’est après 6 heures de mini bus sans apuis-tête (et avec envie de pisser pour changer !) que nous sommes arrivés à Sorata dans les montagnes au nord-ouest de la Paz.
Arrivés de nuit, nous avons rapidement cherché un hostel parmis les trois à disposition … Bon le lit n’était pas des plus confortables, mais lorsqu’on s’est levé au petit matin et que nous avons vu le panoramique sur les montagnes qu’offrait la terrasse nous avons compris que nous avions fait un bon choix ! Petit dej au soleil avec jus d’orange pressé et vue sur les montagnes à 360 dégrés… J’avoue que dans ces moments là, on pense un peu à ceux qui bossent et on les plaint 😉
Sorata, ses 2670 MANM (Mètres Au-dessus du Niveau de la Mer) et ses 3500 habitants, petite bourgade typique de Bolivie avec ses visiteurs réguliers armés de chaussures de rando, sacs Quechua de Décathlon (car nombreux français … Ah oui, ils aiment la montagne ces Gaulois !) et appareil photo dans la main, qui arpentent ses quelques ruelles, sa place centrale juchée de grands dattiers magnifiques et biens d’autres sentiers aux alentours.
Nous avons passé 2 jours entiers dans cette plaque tournante des chemins de rando. Bon on y a été tranquille … Car les 3 jours de rando en tente par 5 degrés la nuit et à 4000 MANM nous tentaient moyen 😦 Du coup, on a fait une petite rando qui offrait une vue splendide sur le village et qui terminait sur la visite d’une grotte avec entrée payante et tour en bateau à l’intérieur payant (bien sûr personne dans le village ne nous avait informé sur ce point … Ah les Boliviens et la communication … Une page de l’histoire à écrire…!)
Et le lendemain, nous avons « loué » un guide pour partir voir la laguna Chillata. Un taxi nous emmène au point de départ de la rando pour y rencontrer notre guide … Qui s’est transformé en un gosse de 14 ans ! Ahahah, la blague ! En fait, le guide avait sois-disant une réunion et avait donc laissé son fils faire le guide pour nous ! Nous avons refusé de partir avec lui et avons préféré partir avec le chauffeur de taxi, qui certes n’était pas guide, mais connaissait le chemin, faisait partie de l’agence que l’on avait payé et était adulte ! Dans cette région, il est obligatoire de randonner avec un guide car aucun chemin n’est balisé … Vous pensez bien que c’est aussi un commerce pour les guides du coin 😉 Bref, à part ces détails techniques, nous avons été ravi de la rando, les deux filles un peu à la traine derrière, mais il faut avouer que même sans fumer, le souffle est court en altitude !

Le chauffeur de taxi nous a aussi montré sa maison faîte de petits bouts de maison avec un cochon vivant à 5 mètres (prêt à vendre pour récolter quelques sous), un toit pour la cuisine et sa femme faisant chauffer l’eau au feu de bois, un bébé dans le dos … Je ne vous cache pas que ce souvenir me restera longtemps gravé … J’admire ces gens qui vivent dans la plus grande humilité et qui ont tout de même le sourire aux lèvres … Un « Boujour » leur suffit pour les rendre heureux … Si je n’avais pas eu besoin de mon sac-à-dos pour le reste de mon voyage, je lui aurais laissé le mien … il en avait un tout déchiré qui ne se fermait même plus 😦

Après cette étape, nous filons sur Copacabana, c’est bientôt la fin de la Bolivie … un pays magnifique qui abrite un peuple humble, assez timide mais qui veut s’ouvrir … qui a malgré tout encore beaucoup à faire pour cela …